Il ne se passe pas un jour sans qu'une nouvelle annonce ne soit faite dans le domaine de l'IA générative. Ce nouveau paradigme est arrivé rapidement et n'en est qu'à ses débuts. Mais l'IA est-elle le seul avenir pour le contenu visuel des marques ?
Pendant très longtemps, la seule façon de se représenter quelque chose était de le dessiner. Puis est apparue la photographie, capable de prendre des clichés pour une fraction de temps et de fixer le prix de la réalité. Puis vinrent la 3D et la CGI, où les pixels pouvaient être calculés par un ordinateur sans avoir d'équivalent dans la vie réelle. Toutes ces révolutions ont radicalement changé notre façon de filmer et de montrer les choses, mais aucune d'entre elles n'a vraiment disparu depuis. L'IA est-elle la nouvelle 3D ? La 3D va-t-elle disparaître avec le développement de l'IA ?
Si l'IA a le potentiel de révolutionner la façon dont les marques créent les visuels de leurs produits, plusieurs défis doivent encore être relevés pour garantir une utilisation efficace et éthique de cette technologie.
Tout d'abord, l'IA est impressionnante pour réaliser des scènes très réalistes, généralement générées par Dall-E ou MidJourney (mon préféré). On a tous vu le buzz autour des fausses images du Pape ou de Macron lors des émeutes en France. Mais si l'illusion est bonne, elle est loin d'être parfaite. L'IA est suffisamment performante pour représenter des personnes très connues ou des produits emblématiques, mais elle y ajoutera toujours des détails bizarres : des mains non humaines, des lettres bizarres ou de légers changements de couleur... En tant que marque, vos produits peuvent être modifiés par l'IA et ne correspondront pas à la réalité. C'est bien pour un salon aléatoire, mais pas pour un canapé très spécifique !
Ensuite, il faut parler d'un élément crucial, mais parfois oublié par beaucoup lorsqu'on parle d'industrialisation de l'IA : les données. La plupart des IA actuelles utilisent depuis des mois l'internet et se servent d'images provenant de différentes sources sans en être propriétaires. Les visuels générés par l'IA peuvent poser des problèmes de propriété intellectuelle, en particulier si l'algorithme de l'IA est entraîné sur du matériel protégé par des droits d'auteur ou crée des visuels qui ressemblent à des produits existants. Les marques devront peut-être prendre des mesures pour s'assurer que leur utilisation de visuels générés par l'IA ne porte pas atteinte aux droits d'autrui. La création de son propre ensemble de données nécessite une grande quantité de données de haute qualité. Les marques peuvent éprouver des difficultés à obtenir des données suffisantes pour représenter fidèlement leurs produits, en particulier si elles proposent une large gamme de produits ou si elles n'ont qu'un accès limité à des images de produits ou à des modèles 3D.
Enfin, l'IA est une technologie très récente encore difficile à maîtriser. Les visuels générés par l'IA ne reflètent pas toujours avec précision l'image ou l'esthétique souhaitée par une marque. Les marques devront peut-être trouver des moyens d'offrir aux utilisateurs un certain degré de contrôle sur les visuels générés, par exemple en leur permettant d'ajuster les couleurs, les textures ou d'autres paramètres.
L'IA est un nouveau paradigme merveilleux et représente sans aucun doute l'avenir de la génération de contenu produit. Cependant, elle présente certains défis à court terme dont vous devez être conscient avant de lancer un projet d'IA. Vous verrez maintenant comment la 3D et l'IA peuvent travailler ensemble pour relever ces défis et utiliser l'IA dès que possible !
Dans la première partie, nous avons vu que l'IA peut avoir des difficultés à créer une image parfaite d'un produit. Même les produits les plus emblématiques de la vie réelle ne sont pas rendus efficacement par Dall-E ou Midjourney.
L'Ai est très utile pour ajouter un arrière-plan et un contexte à un produit lorsque vous n'avez pas besoin d'être précis. Dans cet exemple, nous voulions combiner le générateur d'images 3D de Naker avec le générateur d'arrière-plan de Photoroom... et tadaaa !
D'après nos tests des deux derniers mois, l'utilisation d'un packshot généré en 3D est la meilleure façon d'utiliser l'IA efficacement et à grande échelle à l'heure actuelle. Créer une composition 3D complète d'une salle de séjour peut être pénible et coûte plus de 3 à 5 000 euros, réalisée sur mesure par une agence. Avec une API telle que Photoroom, le coût par image est réduit d'un facteur 100 à 1000. Et ce n'est que le début...
Si l'IA est un outil puissant pour créer du contenu visuel, elle a aussi ses limites. Ces limites peuvent inclure des défis tels que la disponibilité et la qualité des données, la complexité des algorithmes d'IA, l'intégration avec les flux de travail existants, le manque de contrôle de l'utilisateur et les problèmes de propriété intellectuelle.
Montrer un produit fini n'est que la fin d'un long processus commencé par l'idéation, le prototypage, l'industrialisation etc.... Nous assisterons sûrement aux premiers produits physiques générés à 100% par l'IA dans les prochaines années, mais en attendant, les marques ont toujours besoin d'humains, de dessins et de 3D tout au long du processus.
Toutefois, en associant l'IA à la technologie 3D, les marques peuvent surmonter certains de ces défis et créer un contenu visuel attrayant à court terme. Le contenu généré en 3D associé à l'IA peut aider les marques à produire des visuels de produits précis et de haute qualité, tout en offrant de nouvelles possibilités de personnalisation et d'interactivité.
Il est encore difficile d'imaginer les capacités à moyen terme de l'IA et de la 3D. L'IA sera peut-être bientôt capable de générer des modèles 3D ou des prototypes de produits. Tant que l'IA éprouvera des difficultés à décrire précisément l'UGS d'un produit, la 3D sera toujours sa meilleure alliée.